Comment appelle-t-on quelqu'un qui est en fauteuil roulant ?

Accessibilité et réglementation

Lorsque l'on parle de personnes en situation de handicap, le vocabulaire est souvent source d'interrogation et de confusion. En particulier, une question revient fréquemment : comment appelle-t-on quelqu'un qui est en fauteuil roulant ? Entre termes médicaux et politiquement correct, il n'est pas toujours facile de s'y retrouver. Pourtant, il est important de savoir employer les bons termes pour respecter chacun(e) d'entre nous. Dans cet article, nous allons répondre à cette question et vous informer sur les règles à suivre pour un langage inclusif selon la réglementation en vigueur. Découvrez également des chiffres clés pour comprendre la situation des personnes en fauteuil roulant en France. Vous êtes prêts ? Entamons ensemble cette exploration sémantique.

La question du vocabulaire

Le langage que nous utilisons dans notre vie quotidienne est souvent source de confusion et de maladresse. Cette difficulté est d'autant plus présente lorsqu'il s'agit de parler de personnes en situation de handicap. Les règles en matière de langage inclusif sont souvent incomprises, et encore peu respectées.

Les termes à éviter

Il existe certains termes que l'on doit absolument éviter lorsqu'on parle de personnes en fauteuil roulant. Parmi ceux-ci, on peut citer les termes "handicapé" ou "invalide". Ces termes renvoient à une image stigmatisée de la personne en situation de handicap, qui est assimilée à une déficience. La personne est considérée comme "inapte" ou "improductive", alors que chacun possède des compétences particulières et une expertise en fonction de son parcours.

Les termes à privilégier

En revanche, il existe des termes à privilégier pour parler de personnes en fauteuil roulant. Le terme "personne en situation de handicap" est un terme politiquement correct qui respecte la dignité de la personne. Ce terme souligne la complexité de la personne et rappelle qu'elle a une vie professionnelle, sociale et familiale, comme chacun d'entre nous. De plus, ce terme valorise l'autonomie de la personne handicapée, en mettant en avant ses besoins spécifiques.

La priorité de l'inclusion

La question du vocabulaire est primordiale dans le cadre de l'inclusion des personnes en situation de handicap. En effet, le langage est le reflet de nos représentations, de nos préjugés et de notre culture. Pour mieux comprendre l'importance de l'inclusion, voici quelques chiffres clés :

  • En France, on compte environ 2 millions de personnes en situation de handicap moteur
  • Seulement 9% des logements en France sont accessibles pour les personnes en fauteuil roulant
  • Plus de 50% des personnes en situation de handicap font face à des discriminations

L'inclusion est donc une priorité absolue pour permettre aux personnes en situation de handicap de vivre leur vie en autonomie, en collaborant avec les personnes dites "valides". Elle consiste à éliminer les barrières qui limitent l'écoute, la participation, la mobilité et la visibilité de la personne en situation de handicap. La question du vocabulaire est une étape importante dans cette démarche, car respecter l'autre, c'est avant tout respecter sa dignité.

Les règles de la langue française

La langue française est riche et complexe. Elle évolue au fil du temps, en fonction des changements de la société. La question du langage inclusif fait l'objet d'un débat depuis quelques années. Le but est de refléter la diversité et l'inclusion de toutes les personnes, en évitant toute forme de stigmatisation ou d'exclusion. Mais quelle est la règle de la langue française en la matière ?

Les règles du masculin générique

La règle de base en langue française est d'utiliser le masculin générique. Il s'agit d'un mode d'expression où le masculin est utilisé pour désigner l'ensemble des êtres humains, qu'ils soient hommes ou femmes. Cependant, cette règle a été critiquée car elle invisibilise les femmes et ne reflète pas leur contribution réelle à la société. C'est pourquoi il existe des alternatives pour exprimer l'inclusion des femmes.

Les alternatives proposées

Plusieurs alternatives ont été proposées pour inclure les femmes en langue française :

  • La règle du "point milieu" : il s'agit d'utiliser un point au milieu du mot pour exprimer la neutralité de genre. Par exemple, "les un.e.s et les autres" ou "les ami.e.s".
  • L'utilisation du féminin comme genre neutre : cette méthode consiste à utiliser le féminin pour désigner l'ensemble des personnes. Par exemple, "les étudiantes et les étudiants" devient "les étudiantes".
  • L'introduction d'un nouveau pronom non-genré : cette méthode consiste à introduire un nouveau pronom en français pour remplacer "il" et "elle". Parmi les exemples proposés, on peut citer "iel" ou "ille".

Les règles à suivre

En matière de règles, la langue française est assez rigide. Cependant, il existe des règles à suivre pour utiliser les alternatives proposées :

  • Au niveau de l'orthographe, il est possible d'utiliser les alternatives proposées, en les utilisant de manière cohérente.
  • En matière de grammaire, il est recommandé d'utiliser l'alternance fatigante pour désigner les femmes et les hommes, sans qu'il y ait de préférence pour une forme ou une autre.

Les avancées de la réglementation

En 2017, le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE) a publié un guide pratique de l'écriture inclusive. Ce guide recommande l'utilisation de certains termes pour réduire le sexisme dans la langue française, notamment sur le plan professionnel. En 2021, l'utilisation de l'écriture inclusive commence à être adoptée dans certaines entreprises comme moyen d'expression inclusif et égalitaire.

La langue française est donc en train d'évoluer pour intégrer l'inclusion et l'égalité de genre. La question du langage inclusif est complexe, mais nécessaire. Elle permet d'éviter les incompréhensions et de respecter la dignité de chaque personne, qu'elle soit en situation de handicap ou non.

Les recommandations pour les professionnels

Dans le cadre professionnel, il est important de respecter les règles de la langue française tout en exprimant l'inclusion et le respect de chaque personne. En effet, les professionnels doivent s'adapter pour répondre aux besoins spécifiques des personnes en situation de handicap. Voici quelques recommandations pour adopter un langage inclusif en entreprise.

Adapter le vocabulaire

Lorsque l'on s'adresse à des personnes en situation de handicap, il est important d'adapter son vocabulaire pour respecter leur dignité et anticiper leurs éventuels besoins. Voici quelques exemples de termes adaptés :

  • Utiliser le terme "personne en situation de handicap" au lieu de "handicapé" ou "invalide"
  • Remplacer le terme "lourd handicap" par "handicap sévère"
  • Éviter les termes d’âge, de sexe ou de race qui ne sont pas pertinents pour la conversation
  • Éviter les termes qui renvoient à une image négative de la personne en situation de handicap (ex : "malade", "difficulté", etc.)

Respecter les règles de communication

  • Utiliser un vocabulaire simple et compréhensible pour tous
  • Éviter le langage familier, le tutoiement, la blague
  • Être à l'écoute des besoins de la personne et adapter sa communication en conséquence

Adapter l'environnement de travail

Adapter l'environnement de travail est une priorité pour garantir l'inclusion des employés en situation de handicap. Voici quelques exemples d'adaptation :

  • Installer des rampes d'accès pour les personnes en fauteuil roulant
  • Adapter les couloirs aux fauteuils roulants pour faciliter leur circulation
  • Installer des ascenseurs pour faciliter la mobilité
  • Prévoir des meubles adaptés antidérapants pour les salles de bains
  • Réduire les bruits intenses pour les personnes malentendantes

Former les collaborateurs

De la même manière, il est important de former les collaborateurs à l'inclusion des personnes en situation de handicap. Cette formation peut porter sur différents aspects :

  • Sensibilisation aux handicaps et aux besoins spécifiques des personnes en situation de handicap
  • Formation aux adaptations d'environnement et au vocabulaire adapté
  • Accompagnement dans les démarches administratives
  • Incitation à une communication inclusive et respectueuse

L'inclusion des personnes en situation de handicap est une priorité pour construire ensemble une société plus juste et plus égalitaire. Les recommandations évoquées dans cet article peuvent aider les professionnels à adapter leur discours et leur environnement pour garantir cette inclusion.

En conclusion

En somme, le langage inclusif est une démarche essentielle pour accompagner l'inclusion des personnes en situation de handicap. La question du vocabulaire est complexe, mais plusieurs alternatives ont été proposées pour exprimer cette inclusion. En parallèle, il est important de respecter les règles de la langue française tout en adaptant son discours et son environnement professionnel. Les professionnels ont un rôle clé à jouer dans cette démarche, en formant leurs collaborateurs et en s'adaptant aux besoins des personnes en situation de handicap.

L'inclusion va au-delà de la simple question de langage. Elle doit permettre à chacun d'accéder aux mêmes droits et aux mêmes opportunités, en garantissant la dignité et le respect de tous. L'inclusion est donc une priorité pour construire ensemble une société inclusive, égalitaire et soucieuse de respecter la diversité de tous. Parce qu'un mot peut changer beaucoup de choses, adoptons ensemble un langage inclusif pour une société plus humaine et plus juste.